samedi 13 octobre 2007

De Taranto à Alberobello


Nous quittons notre hôtel situé dans la proche banlieue de Taranto, pour nous engouffrer dans son centre-ville envahi par une population qui fait ses courses en matinée car, l’après-midi, tous les marchés et commerces ferment leurs portes. Il a fallu tricoter serré pendant plus d’une demi-heure dans les rues étroites pour trouver une place de stationnement. Même la fille du GPS commençait à s’énerver … c’est peu dire. Nous repérons rapidement le musée archéologique national, l’un des plus riches d’Italie, réputé pour ses sculptures et sa collection de céramiques et de bijoux. Malheureusement, le musée est en rénovation… depuis sept ans! Ses trésors les plus intéressants ont été prêtés à plusieurs musées du monde. Le peu qui reste est mal présenté dans un palais délabré, difficile d’accès, près du port. Courte visite du centre-ville.


Nous mettons le cap sur Alberobello où, en arrivant nous suivons un cortège funèbre qui conduit Giuseppe à l’église pour la cérémonie religieuse. Le cortège est suivi de la fanfare locale qui joue une marche funèbre de Lamenna, un compositeur de la région. Au départ de l’église, après la cérémonie, la fanfare précède le cortège en interprétant la même marche funèbre qui émeut parents et amis et même les touristes que nous sommes.


Alberobello doit sa renommée à ses trulli, ces constructions aux toits coniques surmontés d’une boule, d’une croix ou d’une girouette métallique blanchies à la chaux. On raconte qu’au temps de Ferdinand 1er, aucune habitation stable ne pouvait être construite sans le consentement royal, assorti d’un lourd impôt. Pour loger les paysans travaillant sur ses terres, le comte d’Acquaviva fit construire des cabanes circulaires de pierres plates, à sec. Dès que le percepteur des impôts apparaissait, les paysans retiraient quelques pierres de la base et l’ensemble s’effondrait. Au départ du percepteur, il ne restait plus qu’à empiler les pierres à nouveau.

Ce soir, nous dormirons dans un trullo.

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